Friday, December 2, 2016

ÉQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

ÉQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

       I.       I     Régulation de la concentration et du volume de l’urine
L’une des fonctions capitales des reins : maintenir la concentration de solutés dans les liquides de l’organisme = 300mmol/kg (= concentration plasmatique du plasma sanguin) par la régulation de la concentration et le volume de l’urine.
Mécanisme : mécanisme à contre-courant—interaction entre
        Le filtrat dans l’anse du néphron juxta-médullaire     : multiplicateur à contre-courant
        Le sang dans les vaisseaux sanguins adjacents           : échangeur à contre-courant
        Les 2 liquides s’écoulent dans des directions opposées
Ce mécanisme :
        établit et maintient un gradient osmotique du cortex rénal aux profondeurs de la médulla rénale
        permet aux reins de varier la concentration de l’urine
1)    Mécanisme à contre-courant et gradient osmotique de la médulla rénale
Osmolalité du filtrat dans le TCP = osmolalité du plasma = 300mmol/kg
Du cortex aux profondeurs de la médulla : 300mmol/kg—1200mmol/kg dans la partie la plus profonde de la médulla rénale
Cette augmentation de l’osmolalité < fonctionnement des anses des néphrons juxta-médullaires et des vasa recta.
4  Filtra dans d’anse du néphron : multiplicateur à contre-courant du gradient osmotique
        Partie descendante de l’anse du néphron : permet la réabsorption de l’H2O mais non des solutés
§  Osmolalité du liquide interstitiel de la médulla graduellement le long de la partie descendante
§  H2O passe du filtrat—liquide interstitiel è osmolalité du filtrat 1200mmol/kg au coude de l’anse du néphron
        Partie ascendante de l’anse du néphron : imperméable à l’H2O, transport actif des Na+ et Cl- vers l’espace interstitiel
§  Na+ et Cl- réabsorbés dans la partie ascendante établit un fort gradient osmotique pour la réabsorption de l’H2O par la partie descendante
§  Le filtrat se dilue à hypo-osmotique/hypotonique par rapport au plasma sanguin et aux liquides corticaux : 100mmol/kg au TCD
        Les tubules rénaux collecteurs situés profondément dans la médulla rénale : réabsorption de l’urée
§  Les tubules du cortex : imperméable à l’urée è quantité d’urée dans le filtrat élevée
§  Parties profondes de la médulla rénale : les tubules rénaux collecteurs très perméables à l’urée è forte osmolalité dans l’espace interstitiel
4  Vasa recta : échangeur à contre-courant
        Rôle important : maintien du gradient osmotique établi par le transport cyclique des ions entre les parties descendante et ascendante de l’anse du néphron
        Vasa recta :
§  10%  de l’apport sanguin rénal
§  Circulation très lente
§  Perméable à l’H2O et aux ions
§  Echanges passifs avec le liquide interstitiel :
³  Dans les parties profondes de la médulla rénale : le sang perd de l’eau et gagne des ions èhypertoniques
³  Dans le cortex rénal : le sang gagne de l’eau et perd des ions
2)    Formation d’urine diluée
        Partie ascendante de l’anse de néphron : le filtrat se dilue
        Tubules rénaux collecteurs : imperméables à l’H2O
        Les cellules des TCD et des tubules rénaux collecteurs : réabsorber du Na+ et d’autres ions du filtrat par des mécanismes actifs ou passifs è osmolalité de l’urine = 65mmol/kg (hypo-osmotique) / < 1/5 de la concentration du filtrat glomérulaire ou du plasma sanguin
3)    Formation d’urine concentrée
ADH (hormone antidiurétique) : inhibe la diurèse (excrétion d’urine)
        Augmente le nombre des canaux de l’H2O dans les cellules principales des TCD et des tubules rénaux collecteurs è H2O passe des cellules à l’espace interstitiel è osmolalité du filtrat = osmolalité du liquide interstitiel
        Osmolalité du filtrat = 100mmol/kg dans les parties initiales des TCD dans le cortex rénal
        Selon la quantité d’ADH libérée (adaptée au degrée d’hydratation de l’organisme), [urine] peut atteindre 1200mmol/kg = osmolalité du liquide interstitiel des parties profondes de la médulla = 4 fois de l’osmolalité du plasma sanguin.
Organisme des personnes mal nourrit è apport protéiques insuffisant è produit peu d’urée è gradient de concentration de la médulla anormalement faible è capacité des reins de réabsorber l’H2O diminuée.     
4)    Diurétiques
Diurétiques : des substances chimiques qui favorisent la diurèse.
Substances filtrée non-réabsorbée par les tubules rénaux è sa concentration dépasse la capacité de réabsorption è augmenter l’osmolalité du filtrat è retient l’eau dans la lumières tubulaire è diurèse osmotique.
Alcool : favorise la libération d’opiacés endogènes à inhiber la libération d’ADH è diurèse.
Caféine (café, thé et les colas), les diurétiques : inhiber la réabsorption des Na+ è inhiber la réabsorption de l’H2O è diurèse
    II.           II      Liquide de l’organisme
1)    Compartiment liquidien de l’organisme
Le poids hydrique varie d’une personne à une autre :
        Masse corporelle
        Age et sexe
        Quantité relative de tissu adipeux
Nourrisson : eau totale = 73% de la masse corporelle
        Peu de tissu adipeux
        Masse osseux faible
Personne âgée : eau totale = 43%
Jeune homme : eau totale = 60%
Jeune femme : eau totale = 50%
        Plus de tissu adipeux
        Moins de muscle squelettique
Volume hydrique total = 40L = 60% de la masse corporelle

Volume du liquide extracellulaire = 15L = 20% de la masse corporelle
Volume du liquide intracellulaire = 25L = 40% de la masse corporelle
Volume du liquide interstitiel = 12L = 80% du liquide extracellulaire
Volume du plasma = 3L = 20% du liquide extracellulaire
Compartiment extracellulaire comporte de nombreux autres sous-compartiments : lymphe, LCR, humeur aqueuse et corps vitré de l’œil, liquide synovial, les sérosités et les sécrétions gastro-intestinale (analogues au liquide interstitiel).




2)    Composition des liquides de l’organisme
Solutés : électrolytes et non-électrolytes
4  Les non-électrolytes : ont des liaisons covalentes qui empêchent leur dissociation è ne porter pas de charge électrique
        Molécules organiques : glucose, lipides, créatinine et urée
4  Les électrolytes : des composés chimiques qui se dissocient en ions dans H2O è particules chargés pouvant conduire le courant électrique.
        Comprennent : sels inorganiques, des acides et des bases inorganiques et organiques, et certaines protéines
La puissance osmotique des électrolytes >> les non-électrolytes
H2O se déplace toujours dans le sens du gradient osmotique
a.     Liquide extracellulaire vs liquide intracellulaire
4  Composition électrique distinctive
4  Liquide extracellulaire :
        Principal cation         : Na+
        Principal anion          : Cl-
        Plasma : teneur élevée en protéines, un peu moins de Cl-, ses protéines ne diffusent pas dans le liquide interstitiel
4  Liquide intracellulaire :
        Petites quantités de Na+ et Cl-
        Cation le plus abondante      : K+
        Quantités modérées de Mg2+
        Principal anion :
§  ion phosphate (HPO42-)
§  Quantités substantielles de protéines solubles : 3 fois de la concentration protéique plasmatique
Na+/K+ ATPase de la membrane plasmique : maintient la faible concentration intracellulaire des ions Na+, conserve la forte concentration intracellulaire des ions K+.
3)    Mouvement des liquides entre les compartiments
        Déterminés par la pression hydrostatique et la pression osmotique
        Inégalité de la distribution des solutés dans les différents compartiments <
§  Taille
§  Charge électrique
§  Transport à travers la membrane plasmique

4  Les échanges entre le plasma et le liquide interstitiel :
        A travers les membranes capillaires
        Le plasma sort de la circulation sanguine sous l’effet de la pression hydrostatique du sang et filtre dans le liquide interstitiel.
        Le liquide filtré : presque complètement réabsorbé dans la circulation sanguine sous l’effet de la pression oncotique
        Les petites quantités non-réabsorbée : captées par les vaisseaux lymphatiques à circulation sanguine ==> maintient la concentration normale des protéines plasmatique et la pression oncotique du plasma sanguin
4  Les échanges entre le liquide interstitiel et intracellulaire :
        Perméabilité sélective des membranes cellulaires
        Double couche de phospholipides de la membrane plasmatique : empêche la diffusion des substances hydrosolubles et de l’eau
        Les mouvements osmotiques de l’eau : substantiels dans les 2 directions
        Les mouvements des ions : limités, déterminés par le transport actif
        Les mouvements des nutriments, des gaz respiratoires et des déchets : unidirectionnels
4  Le plasma : le seul des liquides de l’organisme à circuler dans l’organisme entier, sert de trait d’union entre le milieu interne et l’environnement
        Des échanges : Se fait dans les poumons, le tube digestif, et les reins
Le volume du liquide intracellulaire : déterminé par la concentration des solutés dans le liquide extracellulaire 
        Augmentation de [Na+] è sortie d’eau des cellules
        Diminution de l’osmolalité du liquide extracellulaire è entrée d’eau dans les cellules
 III.            III    Bilan de l’eau
1)    Équilibre hydrique
        Apport hydrique : en moyenne 2500ml/j
        La majeure partie de l’eau corporelle :
§  Liquides ingérés          : 60%
§  Aliments solides          : 30%
§  Eau métabolique/eau d’oxydation : 10%




        Déperdition hydrique :
§  Perspiration insensible :          
-      Poumons dans l’air expiré ou diffuse directement à travers la peau : 28%
§  Transpiration               : 8%
§  Matières fécales          : 4%
§  Reins dans l’urine       : 60%
        Personnes en bonne santé : osmolalité entre 285-300mmol/kg
L’eau diffuse librement entre les compartiments extra- et intra-cellulaires selon la loi de l’osmose = transfert passif du compartiment à faible concentration d’osmoles vers celui à forte concentration d’osmoles.
À l’état stable, les osmolalités efficaces extracellulaires = osmolalités intracellualires è pas de mouvement net d’eau d’un compartiment à l’autre.
            Osmolalité normale = 290  +/- 5mosmol/kg d’eau plasmatique
        Valeur diminué de l’osmolalité : liée à l’urée (5mosmol/kg) et au glucose (5mosmol/kg) qui diffusent librement dans les cellules
        Osmolalité efficace extracellulaire chez le sujet normal correspond aux NaCl è osmolalité extracellulaire = [Na+] x 2 = 280mosmol/kg d’eau
2)    Régulation de l’apport hydrique : mécanisme de la soif
Seuil osmotique de la soif : la valeur d’osmolalité plasmatique qui déclenche le désire de boire.
Facteurs stimulant le centre de la soif :
        æ Volume plasmatique 10%
        ­ osmolalité du plasma 1-2%

Mécanisme
        Liquide extracellulaire hypertonique è stimuler les osmorécepteurs du centre de la soif au niveau hypothalamique (à proximité des osmorécepteurs permettant la libération de l’ADH) è sensation subjective de soif
3)    Régulation de la déperdition hydrique
ADH joue un rôle majeur dans l’adaptation des sorties rénales d’eau aux entrées.
ADH è réduction de la diurèse, sans modification significative de la filtration glomérulaire
        Mécanisme : augmente la réabsorption d’H2O par aquaporine 2 dans le tubule collecteur cortical, canal collecteur cortical et médullaire
        Récepteur membranaire basolatéral : V2
En présence d’ADH è
        80% de l’H2O venant de TCD : réabsorbée dans le tubule collecteurs initial è urine devient iso-osmotique, puis
        15% : réabsorbée dans le canal collecteur cortical et médullaire è osmolalité  ­ 1200mosmol/l
4 Stimulus de la sécrétion d’ADH
        Stimulus osmotique :
§  ­ osmolalité plasmatique > 300mosmol/kg d’eau
§  Augmentation proportionnelle de [ADH] : 0,5pg/ml—1mosmol/kg d’eau
§  Osmorécepteurs dans l’hypothalamus
        Stimulus hémodynamique :
§  æ volémie > 10%
§  Barorécepteur              : oreillettes cardiaques, crosse aortique et sinus carotidien
§  Voies afférentes          : nerfs X et IX
        Autres :
§  Nausée, stress, hyperthermie, hypoxie majeure
4)    Déséquilibre hydrique
Les principales anomalies de l’équilibre hydrique : déshydratation, hydratation hypotonique et l’œdème.
Toute modification de l’osmolalité extra-cellulaire è mouvements d’eau:
        hors des cellules quand l’Osm plasm augmente          = déshydratation intra-cellulaire
        vers les cellules quand l’Osm plasm diminue              = hyperhydratation intra-cellulaire



IV.            IV   Bilan du sodium
1)    Répartition de Na+ dans l’organisme
        60mmol/kg de poids corporel
§  Na+ extracellulaire : 40%
-      Secteur plasmatique : 11% du Na+ total = 95% des cations plasmatiques
-      Secteur interstitiel : 29% du Na+ total
§  Os, tissu conjonctif, et cartilage : 50%
§  Sécrétion digestive, LCR, filtration glomérulaire
§  Na+ intracellulaire : 5-10% du Na+ tota
        40mmol/kg : échangeable en 24h
§  90% dans liquide extracellulaire
§  5% dans les cellules
§  5% dans les tissus conjonctifs et les zones superficielles de l’os
        Concentration plasmatique normale : 134-145mmol/l è osmolalité plasmatique = 285-300mmol/l
        Concentration intracellulaire faible : 10-20mmol/l
4  Entrée de Na+ :
        Apport alimentaire habituel : 100-200mmol/24h, variable entre 50-400mmol/24h
        Tout le Na+ ingéré : réabsorbé par l’intestin
4  Sortie de Na+:
        Sorties extrarénales : négligeable à l’état normal
§  Voie cutanée à débit sudoral à régulation thermique
-      Normal : 10mmol/l-60mmol/l
-      Le cas extrême 10l/24h
§  Voie digestive : négligeable chez le sujet normal à très important en cas de diarrhée hydro-électrolytique
        Rein : le seul organe qui assure une excrétion de Na+ ajuste aux entrées alimentaires è bilan nul de Na+
§  Na+ filtré : 25 000mmol/24h pour DFG = 180l/24h, concentration plasmatique de Na+ = 140mmol/l
§  Si l’apport alimentaire de Na+ = 250mmol/24h è 99% de Na+ filtré est réabsorbé è excrétion urinaire de Na+ = entrée de Na+
-      66% du Na+ filtré : réabsorbé dans le TCP
-      30% : AH
-      3% : tubule distal et collecteur cortical et médullaire
2)    Maintien de la répartition de Na+
4  Maintien de la répartition intracellulaire et extracellulaire :
        Membrane cellulaires semi-perméables
        A l’intérieur de la cellule : électronégatif
        Présence de pompe membranaire Na+/K+ ATPase
        Activité cellulaire :
§  dépolarisation des cellules nerveuses et musculaires < entrée de Na+
§  repolarisation < sortie de K+
        Aldostérone : transfert extracellulaire du Na+ avec ­ [K+] intracellulaire
4  Échanges de Na+ dans le compartiment extracellulaire :
        Diffusion passive entre les différents secteurs è concentration constante
        TD : absorbe presque la totalité de Na
        Rein : réabsorbe 99% du Na+ filtré
        Les échanges entre secteurs interstitiel et plasmatique è pression hydrostatique capillaire, pression hydrostatique interstitielle, pression oncotique des protéines
NB :
Les modifications de natrémie sont rapidement corrigées par les mouvements de l’H2O selon les lois de l’osmose.
        Maintien de la natrémie ¬ mouvement d’H2O ¬ variation de sécrétion d’aldostérone
        Modification de la natrémie è modification de l’osmolalité è mise en jeu de la sécrétion d’ADH è réabsorption d’H2O pure dans le tubule collecteur è maintien de la [Na+]
3)    Rôles des Na+
Na+ joue un rôle central dans l’équilibre hydrique et électrolytique.
H2O suit des mouvements des Na+ è ­ du contenu en Na+ par déséquilibre du bilan sodé (entrée > sortie) è rétention rénale rapide d’H2O è maintien constant de la concentration plasmatique de Na+.
4)    Déterminants de l’excrétion urinaire de Na+
4  Balance glomérulo-tubulaire (voir TCP)
4  Facteurs péritubulaires :
        æ pression oncotique et ­ pression hydrostatique è æ réabsorption de Na+ et de H2O dans le TCP et inversement
4  Balance tubulo-tubulaire :
        Variations primitives de la réabsorption de NaCl dans le tubule proximal è adaptation appropriée de la réabsorption de NaCl dans la branche large ascendante et le TCD
4  Facteurs neuro-hormonaux :
        SRAA :
§  Cellules juxtaglomérullaire de l’AJG è rénine è transforme angiontensinogène (origine hépatique) en angiotensine I puis en angiotensine II par l’enzyme de conversion.
§  Angiotensine II circulant stimule directement la sécrétion d’aldostérone par la corticosurrénale
§  ALD et AT II : influent la capacité rénale d’excrétion de Na+
-      ALD : augmente l’entrée apicale de Na+
³  Stimuler une protéine régulatrice qui active ENaC et Na+/K+ ATPase
³  Stimuler la synthèse de protéines ENaC et Na+/K+ ATPase

-      AT II : stimuler la réabsorption du Na+ dans le tubule proximal par 2 mécanismes
³  Indirect : augmentation de la fraction filtrée è augmentation de la concentration des protides dans le plasma péritubulaire è stimuler la réabsorption tubulaire de Na+
³  Direct : par intermédiaire de récepteurs spécifiques membranaires activant l’échangeur NaH apical
        Système nerveux sympathique :
§  Influence l’hémodynamique glomérulaire et le comportement tubulaire rénal du Na+
§  Stimuler la réabsorption du Na+ dans le tubule proximal par 2 mécanismes :
-      Indirect : secondaire à l’augmentation de la fraction filtrée
-      Direct : par les terminaisons nerveux α-adrénergiques è activer l’échanger NaH apical
§  Mise en jeu du système nerveux sympathique < Barorécpteurs
-      Barorécepteurs dans le système veineux :
³  Parois des oreillettes cardiaques
³  Paroi du VD et des artères pulmonaires
-      Barorécepteurs dans le système artériel :
³  Crosse de l’aorte et sinus carotidien
§  Signaux des barorécepteurs è nerfs glosso-pharyngien et pneumogastrique è centre vasomoteur et cardio-inhibiteur
        ANF :
§  Augmenter le DFG par la vasodilatation de l’artériole afférente et la vasoconstriction de l’artériole efférente glomérulaires
§  Lieu d’action tubulaire de l’ANF : canal collecteur médullaire interne en inhibant le canal Na+ apical
§  Inhiber la libération de rénine è inhiber la sécrétion d’ALD è augmenter l’excrétion urinaire de Na+
§  Mise en jeu de la sécrétion d’ANF :
-      Distension des parois des oreillettes par l’augmentation de la pression de remplissage (expansion volémique)
        Endothéline et NO :
§  Production intrarénale par de nombreux segments tubulaires è effets paracrines/autocrines sur la réabsorption tubulaire de NaCl
§  Endothéline intrarénale :
-      Inhiber la réabsorption de NaCl en inhibant le canal sodium apical (ENaC) du canal collecteur
§  No intrarénale : inhiber la réabsorption tubulaire de NaCl
        PG:
§  Inhiber la réabsorption de NaCl dans le segment médullaire de la branche large ascendante et dans le canal collecteur cortical
        Bradykinines :
§  Inhiber la réabsorption de NaCl dans le TCD
        Autres facteurs :
§  Acidose métabolique : déprime la réabsorption de Na dans le tubule proximal
§  Déplétion K+ : stimule l’absorption de Na+ dans le tubule proximal
§  HyperCa++ : diminue la réabsorption de Na+ dans le tubule proximal, et branche large ascendante de l’AH
§  Diurétiques : diminue la réabsorption tubulaire rénale de Na+
   V.            V     Bilan du potassium
1)    Répartition  et bilan du K+ dans l’organisme
Le contenu de l’organisme en K+ = 50mmol/kg de poids chez l’homme
        Plus bas chez la femme, le sujet âgé, et le sujet obèse
        90% échangeable, et 10% non-échangeable situé dans l’os
4 K+ intracellulaire
        90% du K+ total
        Dans le muscle, le myocarde et les hématies
        2 formes :
§  Libre ionisé
§  Lié aux protéines 
        Rôle :
§  La respiration cellulaire
§  Les activités enzymatiques.
§  La synthèse protéique
4 K+ extracellulaire
        2% du potassium total
        [K+] plasmatique = 3,5-5meq/l
        [K+] interstitiel : proche de la kaliémie
        Liquide digestif, LCR
        Os, tissu conjonctif et cartilage : 8% du K+ total
4 Bilan de K+
        Entrées : aliments
§  2 – 4g/24h, besoins minimaux = 1g/24h de KCl
§  Pas de carence d’apport en K+
§  Absorption intestinale : totale
        Sorties :
§  Rénales : surtout, ajustant l’excrétion potassique
-      90% du K+ absorbé dans l’intestin
-      10% du K+ filtré
§  Fécales : faibles 5-10% du K+ ingéré, sauf si diarrhées, vomissements ou laxatifs en excès
§  Sudorales: minims

2)    Maintien de la répartition
4  Membrane cellulaire :
        Perméable aux électrolytes
        Pompe Na+/K+ ATPase : maintien le gradient de concentration
4  Activité cellulaire :
        Métabolisme glucidique :
§  Anabolisme è entrée de K+ dans la cellule
§  Catabolisme è sortie de K+
        Métabolisme lipidique :
§  Anabolisme è rétention de K+ dans la cellule
§  Catabolisme è sortie de K+
        Activité musculaire : K libéré avec l’acide lactique
        Toute souffrance cellulaire è sortie de K+
4  Apport exogène de K:
        Apport massif è kaliémie varie peu < K+ pénètre immédiatement dans la cellule
         æ K+ compensée par la sortie de K+ è maintien de kaliémie dépend du K+ intracellulaire
4  Equilibre acido-basique :
        Acidose :
§  Entrée de H+  dans la cellule, sortie de K+ è hyperkaliémie
        Alcalose :
§  Sortie de H+, entrée de K+ è hypokaliémie
4  Hormones cortico-surrénaliennes :
        ALD è sortie de K+
        Glucocorticoides è æ [K+]
3)    Régulation  de la sécrétion du K+
Les déterminants de l’excrétion urinaire de K+ sont
        la sécrétion tubulaire de K+ dans le canal collecteur cortical
        sous la dépendance de concentration de l’aldostérone et glucocorticoïde, apport fixe de NaCl et l’eau, état acido-basique plasmatique normal
4  Aldostérone : stimule la sécrétion tubulaire de K par
        Direct :
§  Stimule la pompe Na+/K+ ATPase è ­ l’entrée de K du plasma péritubulaire dans la cellule tubulaire
§  Active les canaux K dans la membrane luminale
        Indirect : augmenter la négativité de la lumière tubulaire par l’augmentation de la réabsorption de Na
4  Apport de NaCl au canal collecteur cortical :
        Augmentation du débit massique de Na délivré au canal collecteur cortical è excrétion d’excès d’apport de K+
        Chez le sujet normal, l’augmentation des apports de Na n’a pas d’effet sur l’excrétion de K+ car elle est contrebalancée par la diminution de la sécrétion d’ALD.
4  Etat acido-basique plasmatique :
        Alcalose métabolique aiguë augmente l’excrétion urinaire de K
        Acidose métabolique aiguë diminue l’excrétion urinaire de K
4  Diurétiques :
        Furosémide et les thiazidique inhibe t la réabsorption tubulaire de Na+ dans l’AH et TCD è ­ [Na] au canal collecteur cortical è sécrétion d’aldostérone è sécrétion et excrétion urinaire de K
        Les diurétiques épargneurs de K inhibent l’entrée de Na dans la cellule du canal collecteur cortical è diminue la sécrétion tubulaire de K
VI.            VI      Bilan du calcium
1)    Répartition de Ca dans l’organisme
        99% du Ca = 1000g = 25 000mmol/l : dans l’os sous forme de sels de phosphate de Ca (maintien la résistance et la rigidité du squelette)
        1g = 25mmol/l : dans liquide extracellulaire
         [Ca] plasmatique normal : 2,4mmol/l (2,17-2,57)
        Dans le plasma, Ca++ :
§  Liée à l’albumine : 1mmol/l
§  Ultrafiltrable : 1,4mmol/l
-      1,2mmol/l (1,14-1,32mmol/l) sous forme ionisé, nécessaire à
³  la coagulation
³  perméabilité membranaire
³  activité sécrétoire des cellules
³  excitabilité neuromusculaire et la contraction musculaire
-      0,2mmol sous forme complexée à phosphate, citrate, ou bicarbonate 
2)    Bilan de Ca
4 Entrée de Ca
        Apport alimentaire : en moyenne 1g/24h = 25mmol, varie entre 18-30mmol
        Absorption intestinal de Ca : 20-30% = 200-300mg = 5-7,5mmol
4 Sortie de Ca
        A l’état stationnaire, excrétion rénale de Ca = absorption nette intestinale
§  Car le transfert net du Ca entre le liquide extracellulaire et l’os est nul/24h 
3)    Équilibre des ions Ca++
Equilibre des ions Ca++ : régi principalement par l’interaction de 2 hormones « PTH et calcitonine »
4  PTH : augmente la concentration de Ca
        Os                    : active les ostéoclastes è libération d’ion Ca et PO43- dans le sang
        Intestin grêle  : favorise indirectement l’absorption intestinale d’ions Ca++ par ­ production de 1,25(OH)2D3
        Reins               : ­ réabsorption des ions Ca++ par les tubules rénaux, æ réabsorption des ions PO43-
4  Calcitonine : æ la concentration de Ca
        Action rapide d’inhibition de la résorption osseuse
        Inhibe la réabsorption des ions Ca++ par le TCD
4  1,25(OH)2D:
        Sur l’os :
§  N’intervient pas la régulation de la calcémie
§  Action à plus long terme :
-      Augmente la résorption osseuse (plus chez le sujet ayant des apports faibles)
-      Nécessaire à la formation osseuse ou au renouvellement des unités osseuses:
³  Direct : stimuler l’activité des ostéoblastes
³  Indirect : augmenter  l’absorption intestinale de Ca et P nécessaire à la minéralisation
        Reins : stimule la réabsorption de Ca dans le TCD
        Intestin : ­ absorption intestinal de Ca
4)    Absorption digestive de Ca
Absorption nette digestive de Ca : la différence entre le Ca ingéré et le Ca excrété dans les fèces.
4 Flux de l’absorption nette digestive de Ca 
        Flux actif d’absorption dépendant de la concentration circulante du métabolite rénal de vit. D « 1,25(OH)2D3 » : 10mmol/24h = 400mg
        Flux passif net de sécrétion à jeun dépendant de la différence de [Ca] ionisé entre la lumière digestive et le plasma : 3mmol/24h = 120mg
§  Flux passif net de sécrétion = Ca endogène fécal = la partie de Ca contenue dans les sécrétions digestives qui n’est pas réabsorbée par l’intestin et éliminée dans les fèces.
4 Flux actif d’absorption digestive vit. D-dépendant
        Lorsque l’apport alimentaire de Ca ­ (tendance à hypercalcémie) è
§  Directement : æ la production rénale de 1,25(OH)2D3 circulante proportionnellement
§  Indirectement : inhibition de la sécrétion de PTH
4 Flux passif d’absorption digestive
        Lorsque l’apport de Ca > 2g = 50mmol/24h è augmentation de la concentration luminale moyenne de Ca è flux net passif d’absorption
4 Autres facteurs
        Anions complexant le Ca æ l’absorption
        Les hydrates de carbone ­ l’aborption
        L’absorption diminue avec l’âge et avec la carence en oestrogènes chez la femme ménopausée
        Glucocorticoïde æ l’absorption
5)    Mouvement calciques entre os et liquide extracellulaire
Chez l’adulte jeune normal, le transfert net du Ca entre le liquide extracellulaire et l’os est nul/24h : entrée = sortie = 7mmol/24h
        PTH :
§  Administration aiguë de PTH è ­ ostéolyse ostéocytaire è ­ calcémie
§  Administration chronique, PTH è résorption osseuse avec formation osseuse secondaire (couplage physiologique résorption/formation)
        Calcitonine
        1,25(OH)2D
6)    Régulation tubulaire rénal du Ca
        Normalement, 98% du Ca++ filtré sont réabsorbés, < 2% excrétés
        70% : réabsorbés dans le tubule proximale dépendante du Na
        Le reste : réabsorbé dans la branche ascendante large de l’AH et dans les parties distales du néphron par la régulation hormonale

        Autres facteurs :
§  Etat acido-basique :
-      Acidose métabolique æ réabsorption rénale de Ca
-      Alcalose métabolique ­
§  Diurétiques :
-      Furosémide : inhibe la réabsorption paracellulaire de Ca Na-dépendante dans la branche ascendante large de l’AH
-      Thiazidiques et les épargneurs de K : stimulent la réabsorption transcellulaire de Ca dans le TCD
VII.            VII      Bilan du magnésium
1)    Répartition de Mg dans l’organisme
        14mmol/kg de poids corporel
§  65% dans le squelette : peu échangeables
§  34% dans le compartiment cellulaire = 15mmol/l
§  1% dans le compartiment extracellulaire
-      Concentration plasmatique = 0,7-1mmol/l
³  70% du Mg sont ultrafiltrable :
o   60% des Mg plasmatique sous forme ionisé
o   10% sous forme complexée
³  30% liée aux protéines
2)    Absorption digestive de Mg
        Apport alimentaire en moyenne : 10mmol/24h
        Flux d’absorption intestinale : 4mmol/24h
        Flux de sécrétion digestive : 1mmol/24h
        Flux net d’absorption : 3mmol/24h
        Absence de contrôle efficace de l’absorption intestinal
3)    Régulation rénale de Mg
Le rein assure le bilan nul de Mg en adaptant l’excrétion urinaire à l’absorption nette digestive.
        100mmol/24h de Mg filtré è excrétée 3mmol è réabsorption tubulaire rénale = 97%
§  20% : réabsorbé dans le tubule proximal
§  70% : dans l’AH
§  Le reste : tubule distale et canal collecteur


       La réabsorption est influencée par :
§  [Mg] plasmatique :
-      Toute augmentation de la charge filtrée de Mg è excrétée dans l’urine
-      Seuil théorique d’excrétion rénale du Mg : Mg ultrafiltrable 0,58mmol/l, magnésémie totale 0,82mmol/l
§  Calcémie :
-      Hypercalcémie aiguë è ­ excrétion urinaire de Mg 
-      Hypocalcémie è æ excrétion
§  PTH et autres hormones :
-      Administration aiguë de PTH è æ excrétion urinaire de Mg
-      Administration chronique de PTH  n’entraine pas hypermagnésémie
-      Autres hormones peptidiques, calcitonine, glucagon, ADH : stimulent la réabsorption de Mg
§  Etat acido-basique :
-      Alcalose métabolique stimule la réabsorption de Mg
-      Acidose métabolique inhibe la réabsorption de Mg
VIII.            VIII      Bilan du phosphate
1)    Répartition du phosphate dans l’organisme
Chez un homme adulte de 70kg è contient 700g de phosphore = 23 000mmol de PO42-
        90% = 630g = 20 000mmol : dans le squelette sous forme de cristaux d’hydroxy-apatite
        9% = 63g = 2 000mmol : dans les cellules des tissus mous avec concentration de phosphate = 80mmol/l d’eau cellulaire
§  75mmol sous forme phosphate organique
§  5mmol sous forme phosphate inorganique
        1% dans le compartiment extracellulaire
§  Concentration total = 3,9mmol/l
§  2 formes : organique et inorganique
³  [PO42-] inorganique = 1mmol/l (0,77-1,45mmol/l), variable réglée
·         Reflète les transferts entre les compartiments extra- et intracellulaire, influencés par les apports d’hydrate de carbone et la sécrétion d’insuline è formation intracellulaire de composé phosphorylés


2)    Bilan de phosphate
4 Entrée
        Apport alimentaire varie entre 800-2 000mg/24h
        Absorption nette intestinale de phosphate : 65%
4 Sortie
        Excrétion rénale de phosphate = absorption nette intestinale car le transfert net de phosphate entre le liquide extracellulaire et l’os ou les cellules = nul/24h
3)    Absorption digestive de phosphate
L’absorption digestive de phosphate a une composante active saturable et une composante passive non-saturable.
4 Flux passif d’absorption intestinale du phosphate
        Prédominant lorsque les apports normaux ou augmentés
4 Flux actif d’absorption intestinale du phosphate
        Essentiel lorsque apports de phosphate æ
        Dépend du 1,25(OH)2D3 (stimulé par la diminution de la [PO42-] plasmatique)
4 Autres facteurs
        Apport alimentaire important de Ca è æ absorption intestinale de phosphate
        Administration sels de Ca et sels d’alumine è æ absorption
4)    Régulation tubulaire rénal du phosphate
        80-90% des phosphates filtrés : réabsorbés dans le tubule proximal par cotransporteur Na-P
        10-20% du phosphate filtré sont éliminés (pas de réabsorption dans l’AH, ni dans les parties distales de néphron)
        Seuil théorique d’excrétion du phosphate : 1mmol/l
Déterminants principaux de la réabsorption tubulaire rénale du phosphate :
4  PTH :
        PTH inhibe la réabsorption tubulaire de phosphate
4  Apports alimentaires de phosphate :
        Elément essentiel du contrôle de la réabsorption tubulaire de phosphate
4  Autres facteurs hormonaux :
        Calcitonine à dose pharmacologique æ très transitoire la réabsorption tubulaire de phosphate
        1,25(OH)2D3 : pas d’effet significatif sur la réabsorption tubulaire de phosphate chez le sujet normal

        Administration d’hormone de croissance è hyperphosphatémie chez l’enfant

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